Journal de recherche sur le diabète et d'endocrinologie Libre accès

Abstrait

World Pediatrics 2019 : Comprendre les disparités génétiques et culturelles dans la prise en charge du diabète de type 2 - Nuzhat Chalisa - Morris Health System, États-Unis

Nuzhat Chalisa

Aujourd’hui, il est bien établi que le développement du diabète de type 2 résulte d’une interaction entre la constitution biologique et génétique individuelle et les facteurs environnementaux. Le diabète de type 2 a augmenté de manière disproportionnée dans les populations minoritaires. Les populations non caucasiennes, telles que les Hispaniques, les Afro-Américains, les Amérindiens et les Asiatiques, sont beaucoup plus susceptibles de développer un diabète de type 2 et moins susceptibles de maintenir un contrôle efficace. Certaines populations ethniques présentent un risque plus élevé de complications liées au diabète, comme la maladie coronarienne, les amputations des membres, la rétinopathie et l’insuffisance rénale. Plusieurs études physiopathologiques ont documenté une prévalence plus élevée de résistance à l’insuline dans ces populations, même après correction des facteurs liés à l’obésité et au mode de vie. Selon les données du CDC de 2017, plus de 23 millions d’Américains ont reçu un diagnostic de diabète de type 2 et 7 millions supplémentaires souffrent de diabète non diagnostiqué. Sur les 23 millions de personnes, 15,1 % sont des Indiens d'Amérique, 12,1 % des Afro-Américains, 12,7 % des Hispaniques et des Amérindiens, 8 % des Américains d'origine asiatique et 7,4 % des Caucasiens. Parmi les sous-groupes asiatiques, les Asiatiques du Sud avaient la prévalence la plus élevée. Les Asiatiques du Sud ont montré une plus grande résistance à l'insuline et un déclin rapide des cellules bêta à un plus jeune âge que les Caucasiens. Il a également été postulé que l'altération précoce de la fonction des cellules bêta chez certaines minorités ethniques pourrait être due à une sous-alimentation qui conduit à un développement anormal du pancréas, mais les données soutenant cette hypothèse ne sont pas concluantes. Un autre facteur important est la perception culturelle de la santé. Malgré l'intérêt des universitaires, la participation des minorités aux essais cliniques est très faible. L'éducation au diabète joue un rôle important dans l'autogestion du diabète. La prise de conscience de la nécessité d'une sensibilité culturelle est la première étape vers une éducation sensible et compétente sur le diabète. L’ampleur du diabète dans les populations minoritaires aux origines génétiques et culturelles diverses nécessite davantage d’essais thérapeutiques impliquant les populations minoritaires et une recherche sur la cause de la susceptibilité accrue et des efforts de prévention au niveau individuel et de la population. La diversité culturelle génétique doit être prise en compte lors de l’élaboration des lignes directrices. Il est impératif que les praticiens et les décideurs politiques abordent ces disparités ethniques avec un sentiment d’urgence.

 

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