Anupam Chatterjee, Chongtham Sovachandra Singh, Atanu Banerjee, Nabamita Boruah, Pooja Swargiary, B Nongrum, Suvamoy Chakraborty
Objectif : Les carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale et de l'œsophage sont très fréquents en Inde et leur incidence la plus élevée a été signalée dans les États du nord-est. Parmi les nombreux facteurs impliqués dans ces cancers, l'habitude de mâcher de la noix d'arec crue (AN) avec ou sans tabac semble être très pertinente. Ces cancers ont un mauvais pronostic lorsque le diagnostic est tardif, mais un traitement curatif est possible si le diagnostic est précoce. L'objectif actuel est de valider le dépistage de la régulation positive de la sécurine, la fréquence de l'anaphase précoce (PAS) et les échanges de chromatides sœurs (SCE) dans des cellules non cibles comme les lymphocytes du sang périphérique (PBL) humains comme paramètres indicatifs précoces de l'AN avec et sans fumeurs.
Conception : Du sang périphérique a été prélevé chez 220 donneurs, dont 124 étaient non cancéreux et 96 étaient cancéreux. Tous les paramètres cytogénétiques ont été évalués à partir de cultures de lymphocytes tandis que l'expression du gène de la sécurine a été évaluée par immunohistochimie et/ou par qRT-PCR.
Résultats : Une augmentation significative de la fréquence des PAS, des cellules aneuploïdes et des SCE a été observée chez tous les consommateurs d'AN/tabac par rapport aux non-consommateurs. La fréquence des cellules aneuploïdes était plus élevée chez les personnes cancéreuses que chez les personnes non cancéreuses. Le taux de sécurine a augmenté significativement chez tous les consommateurs d'AN/tabac par rapport aux non-consommateurs. Une telle régulation positive de la sécurine a également été observée dans les tissus tumoraux.
Conclusion : La régulation positive de la sécurine et la fréquence élevée des PAS et des SCE dans le PBL des personnes cancéreuses et non cancéreuses ayant l'habitude de consommer de l'AN/du tabac indiquent que ces critères finaux peuvent donner des informations pertinentes sur l'effet génotoxique et pourraient devenir des biomarqueurs intermédiaires potentiels pour l'évaluation des risques.