Zealiyas pour enfants
Contexte et objectif : Avec l'augmentation rapide de la disponibilité du traitement antirétroviral (TAR) en Afrique subsaharienne, le besoin d'un suivi approprié du traitement a également augmenté. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande le test de charge virale comme approche de surveillance privilégiée pour diagnostiquer et confirmer l'échec du TAR. En Éthiopie, des paramètres immunologiques et cliniques ont été utilisés pour surveiller les patients atteints du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) sous TAR. Récemment, le gouvernement a mis en place un test de charge virale (CV) dans plusieurs centres de dépistage dans les régions ; cependant, le taux de suppression virale n'est pas bien étudié. L'objectif de cette étude était donc de déterminer le niveau de suppression virale et les facteurs associés chez les patients VIH sous TAR actif.
Méthodes : Nous avons utilisé les données du programme de routine de CV (licence en volume) de 8 389 adultes et enfants, mesurées pour la surveillance clinique des patients à l'Institut éthiopien de santé publique, Laboratoire national de référence du VIH. Le laboratoire a reçu un échantillon biologique (plasma, sang total ou goutte de sang séché) pour déterminer la charge virale à partir de 70 liens de référence des établissements de santé. Le résultat du diagnostic de laboratoire a été saisi quotidiennement dans une base de données construite à cet effet par un commis aux données qualifié. La durée du traitement antirétroviral du client était d'au moins six mois au moment de la mesure de la charge virale. La principale variable de résultat de l'étude était la CV mesurée par les plateformes Abbott Real Time et Cobas Ampliprep/Cobas Taqman. Les données sociodémographiques et les caractéristiques cliniques de base ont été utilisées comme variable d'exposition. Une analyse de régression multivariée a été utilisée pour identifier les facteurs associés à une charge virale élevée. Une valeur de p inférieure à 0,05 a été utilisée pour déclarer la signification statistique.
Résultats : Parmi les participants, 5 038 (60 %) étaient des femmes et 1 136 (13,6 %) étaient des enfants (moins de 15 ans). La suppression globale de la charge virale (copies d'ARN du VIH < 1 000 copies/ml) était de 86 %. La suppression de la charge virale n'était pas significativement différente entre les deux sexes. Un stade clinique avancé de l'OMS et une mauvaise observance étaient significativement associés à une suppression virologique altérée.
Conclusion : Cette étude a montré une suppression virale généralement sous-optimale chez les patients sous TAR, ce qui pourrait remettre en question le succès du programme TAR en Éthiopie. Ce résultat pourrait servir de preuve pour suivre les progrès vers la réalisation du troisième objectif ambitieux du plan 90-90-90 de l'ONUSIDA.