Yetnayet Abebe
Énoncé du problème : Des études menées dans divers pays indiquent que la qualité de vie liée à la santé (QVLS) des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) est affectée par des variables socioéconomiques et des facteurs biologiques et psychologiques. La mauvaise adhésion au traitement antirétroviral (TAR) est également un autre facteur de compromis de la QVLS chez les PVVIH. Les études indiquent également que les femmes atteintes du VIH/SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) ont une qualité de vie plus mauvaise que leurs homologues masculins, bien qu'elles soient généralement plus adhérentes au traitement antirétroviral et aux mêmes stades de la maladie. Cette étude a examiné la qualité de vie liée à la santé et ses facteurs associés chez les femmes séropositives au VIH (virus de l'immunodéficience humaine) recevant un traitement antirétroviral dans les établissements de santé de Jimma Town.
Méthodes : Une étude transversale a été menée. Une technique d'échantillonnage consécutif a été utilisée pour sélectionner les femmes séropositives qui suivaient un traitement antirétroviral. La qualité de vie a été mesurée à l'aide de l'outil WHOQOL-BRIEF (The World Health Organization Quality of Life Instruments). Des statistiques descriptives et des analyses de régression logistique bivariée et multivariée ont été réalisées. Les associations entre la qualité de vie et les variables indépendantes ont été rapportées. Des valeurs de p < 0,05 avec un IC à 95 % ont été fixées pour déterminer la signification statistique.
Résultats : L'âge moyen (± écart type) des répondants était de 34,07 (± 8,76) ans et 80,5 % d'entre eux étaient des citadins. La proportion de femmes déclarant une bonne qualité de vie liée à la santé était de 46,5 %. Spécifique à chaque domaine, la moyenne (± écart type) du niveau d'indépendance était la plus élevée (14,08 ± 3,07) suivie par les domaines physique (13,46 ± 2,95), social (13,27 ± 3,91), psychologique (12,97 ± 2,47), environnemental (12,94 ± 3,25) et spirituel (12,39 ± 2,84). Un bon soutien social (AOR : 4,99 ; IC à 95 % [2,88, 8,34]), un statut de richesse plus élevé (AOR : 1,85 ; IC à 95 % [1,02, 3,39]) et un traitement antirétroviral de plus courte durée (AOR : 1,85 ; IC à 95 % (intervalles de confiance) [1,14, 3,03]) étaient indépendamment associés à une meilleure qualité de vie globale liée à la santé parmi les participants.
Conclusion : L’étude a démontré qu’une proportion plus élevée de femmes séropositives sous TAR avaient une mauvaise qualité de vie liée à la santé, qui était affectée par l’indice de richesse, le soutien social et la durée du TAR.