Essien-Ibok MA, Ekpo IE, Francis AJ et Asuquo IE
Cette étude examine le potentiel toxique du bois de fer, S. siamea, sur les alevins de poisson-chat africain à dents pointues, C. gariepinus (Burchell 1822). Le bio-essai a utilisé 360 alevins de Clarias gariepinus (longueur totale moyenne, 19,7 ± 0,76 cm et poids moyen 33,8 ± 1,62 g). Dix poissons sélectionnés au hasard ont été exposés pendant 21 jours à 0,0 mmg/L, 2,5 mg/L, 5,0 mg/L, 7,5 mg/L, 10,0 mg/L et 12,5 mg/L d'extrait de feuille respectivement, chacun avec une répétition. La CL50 à 96 h pour les extraits de feuilles a été établie à 31,62 mg/L en utilisant la technique logit. La concentration toxique maximale admissible, MATC de l'extrait a été établie à 1,581 mg/L. Français Les paramètres physicochimiques (pH et oxygène dissous) des milieux d'essai ont montré une réduction significative (P<0,05) liée à la concentration des valeurs (solides dissous totaux et conductivité) qui ont augmenté significativement (p<0,05) avec l'augmentation de la concentration d'extrait. La température n'a pas eu de réduction significative (p<0,05) à toutes les concentrations d'extrait. L'analyse sanguine a révélé une réduction significative (P<0,05) des paramètres sanguins (hémoglobine, volume globulaire total, globules rouges, globules blancs, plaquettes, volume globulaire moyen et hémoglobine corpusculaire moyenne) des poissons exposés. D'après la matrice de corrélation de Pearson, les changements des paramètres physicochimiques des milieux d'essai ont produit une bonne corrélation statistique avec les changements des paramètres sanguins, à l'exception de la température. Ainsi, les changements des paramètres physicochimiques ont renforcé la toxicité de la plante étudiée pour l'organisme d'essai. L'histologie des tissus (branchies, intestin et foie) des poissons exposés a révélé de larges zones d'inflammation, de prolifération cellulaire, de dégénérescence, de lésions cérébro-brachiales, etc. chez les poissons exposés. Les modifications hématologiques et histologiques observées ont entraîné des maladies (anémie, leucémie, œdème, hypoxémie, etc.) chez les poissons exposés. S. siamea s'est avéré toxique pour les juvéniles de C. gariepinus et est recommandé comme plante piscicide pour l'aquaculture.