Journal du VIH et du virus rétro Libre accès

Abstrait

Facteurs influençant l'observance du traitement antirétroviral chez les patients infectés par le VIH dans le sud-ouest du Nigéria : une analyse transversale

Abayomi Joseph Afe, Olanrewaju Motunrayo et Gbadebo O Ogungbade

Contexte : Le Nigéria représente 10 % de la charge mondiale du VIH/SIDA et son taux de prévalence du VIH était de 3,0 % en 2014. L’observance du traitement antirétroviral est un facteur déterminant de la suppression virale et du risque de transmission et de progression de la maladie, mais une observance sous-optimale constitue un défi majeur associé à une diversité de défis liés aux patients et aux programmes. Cette étude a été réalisée pour identifier les facteurs qui influencent l’observance du traitement antirétroviral chez les patients atteints du VIH/SIDA dans le sud-ouest du Nigéria.

Méthodes : Des questionnaires structurés administrés par un intervieweur ont été utilisés pour recueillir des informations auprès des 225 participants.

Français : Résultats : Il y avait plus de femmes (80,4 %) que d'hommes (19,6 %) vivant avec l'infection par le VIH. Environ 96 % des répondants étaient alphabétisés, le taux d'analphabétisme étant de 2,7 %. Le taux d'emploi était également supérieur à la moitié (59 %). Plus de 90 % étaient de confession chrétienne. Aucun de ces facteurs et d'autres n'ont eu d'influence significative sur la capacité des participants à l'étude à adhérer au HAART (P>0,05). Un niveau d'adhésion au HAART excellent ou optimal (≥ 95 %) a été constaté chez 42 % des répondants. Un autre 49 % avait un niveau d'adhésion moyen entre 85 % et 94 %, tandis que 8,4 % avaient un niveau d'adhésion faible < 85 %. Les cinq raisons les plus courantes invoquées pour le non-respect de l'adhésion étaient l'oubli, la stigmatisation, le fait de voir une personne atteinte du VIH se porter bien sous HAART, la peur de la discrimination et le fait que le VIH n'a pas de remède connu.

Conclusion : En conclusion, les facteurs démographiques tels que le sexe, la religion, les finances, l’éducation et l’état matrimonial n’ont pas d’association significative avec l’adhésion au traitement antirétroviral. De plus, moins de la moitié des participants à l’étude vivant avec le VIH présentaient un excellent niveau d’adhésion nécessaire pour garantir le succès du traitement et une bonne santé. Ces résultats ont montré qu’il existe encore un énorme écart entre les PVVIH et l’adhésion optimale au traitement antirétroviral. Par conséquent, les agents de santé et les responsables de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH doivent continuellement mettre l’accent sur l’adhésion optimale et la soutenir.

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