Rania Nabil Sabry
Contexte : Le TDAH est l'un des troubles neurodéveloppementaux les plus courants, touchant 5 % des enfants dans le monde et caractérisé par une inattention, une hyperactivité et une impulsivité altérant le comportement. Il peut être évité en excluant les facteurs de risque tels que l'alimentation. On pense que la sphingosine-1-phosphate (S1P) joue un rôle dans les troubles neuropsychiatriques, les maladies immunologiques/réactions allergiques et les perturbations de sa voie métabolique ont été associées à la consommation de certains aliments et nutriments.
Objectif : L’étude visait à évaluer l’effet de la modification du régime alimentaire sur l’issue du TDAH, le rôle de l’alimentation comme facteur précipitant la symptomatologie du TDAH et sa relation avec le S1P sérique.
Résultats : Les symptômes du TDAH ont été améliorés, selon la version courte révisée de l'échelle d'évaluation parentale de Conner (CPR-RS) après 5 semaines de programme de modification du régime alimentaire. L'apport en glucides et en protéines a diminué de manière significative après le programme de modification du régime alimentaire. L'apport énergétique n'a pas montré de différence statistique, tandis que l'apport en graisses a augmenté de manière significative après le programme de régime. Les apports en vitamine A, C, riboflavine, thiamine et fer ont diminué de manière significative après le programme de régime, mais se situaient dans les limites de l'apport nutritionnel recommandé. Les taux sériques de S1P ont diminué de manière significative après la modification du régime alimentaire
Conclusion : Le suivi des conseils d'éducation sanitaire et du programme de modification du régime alimentaire a amélioré les symptômes du TDAH, comme le montre la diminution des scores CPR avec diminution concomitante du S1P sérique. Les apports alimentaires en glucides et en protéines étaient positivement corrélés aux scores CPR-RS (échelle d'évaluation des parents de Conner révisée) et au S1P.